ordre de la gratitude

Gilles Leblanc

Quel Personnage?

Aujourd’hui, je veux vous présenter une personne que le comité de direction de l’AQDER du Suroît a décidé d’honorer pour son travail au service des directrices et directeurs d’établissement d’enseignement, autant dans sa vie professionnelle active que comme retraité. En fait, les multiples facettes de sa personnalité ainsi que la durée de son implication, font qu’on peut à coup sûr parler d’un personnage qui a marqué son époque.

Carrière

Gilles débute sa carrière dans la région, comme professeur de français à l’école Edgar-Hébert. Celle-ci était, à l’époque, une pépinière de directeurs d’école, Laurent Guay étant, j’imagine, en quelque sorte, le grand jardinier…
Au printemps 1968, il est nommé directeur-adjoint, responsable de la vie étudiante à la future école polyvalente Arthur-Pigeon, qui ouvrira ses portes en septembre.
Au départ de M. Tardif, il deviendra directeur des études et en 1973,lors du départ de M. Jean Drouin pour la polyvalente de la Baie Saint-François ( lors de l’incroyable séance de chaises musicales consécutive au décès de Rémi Dionne), il sera nommé directeur de la polyvalente Arthur-Pigeon.
En 1976 il a l’occasion de quitter la turbulente ville frontalière, ses tempêtes et son fameux pont, pour une école primaire quasiment située dans sa cour : Frédéric-Girard. Il y coule des jours paisibles, et il trouve amplement le temps de s’impliquer dans son association locale, l’ADERV, ainsi qu’au niveau provincial en tant que secrétaire exécutif de la FQDE.
Il prend sa retraite en 1984. Comme il n’a pas trop de problèmes avec l’indexation… il se consacre plutôt à l’organisation de voyages.
Donc il organise des voyages-séjours pour l’AQDER : Tunisie, Espagne, Portugal, Thaïlande, il offre le monde à qui veut les suivre! Pour la logistique, il fait équipe avec Denis Lussier, lui se réservant le désamorçage de situations tendues à l’aide de son inépuisable répertoire de blagues à la Olivier Guimond. Parfois, ça pouvait durer assez longtemps. On m’a raconté qu’après un voyage idyllique à Madère, dès 8h le matin tout le groupe est sagement assis dans l’avion pour le vol de retour, mais l’avion ne décolle pas! Vent contraire, piste trop courte. Et là ça commence : Décollage à 16h, correspondance ratée à Lisbonne, valises perdues, sang de cochon… Transfert de nuit en autobus vers Madrid. Attente à l’aéroport de 7h à 13h. Avion vers New-York. Autobus vers Valleyfield. Arrivée passé minuit! Eh bien, croyez-le ou nom, Gilles (secondé de sa précieuse Carmel) réussit à garder le moral des troupes!

En fouillant dans les archives, on le retrouve, lors de la réunion du 20 septembre 1988, comme président de la Section 24 de l’AQDER, région de Valleyfield. Les réunions se font au 333 St-Raphaël, le domicile de Gilles et Carmel.

(J’en profite pour souligner le rôle discret mais efficace de Carmel à qui on doit, notamment, la prise de photos et le montage des albums qui demeurent un beau témoignage de la vitalité de l’association. Merci Carmel…)

En 1989, la FQDE lui décerne l’ordre de la Reconnaissance pour son implication, tant au niveau local que provincial, dans la promotion des intérêts des directeurs et directrices d’établissement d’enseignement du Québec.
Il conservera, pendant presque dix ans, sa dévouée secrétaire, Jeanne-Mance Ouellet-Gauthier, signe qu’il sait apprécier le travail de ses collaborateurs
Rassembleur : Gilles augmente le nombre de membres au CA pour améliorer la représentation des secteurs. On lui doit d’avoir instauré la fête des aînés. Sous sa houlette, les élections d’une partie du conseil sont décalées afin d’assurer la stabilité. L’AQDER à son tour lui décerne l’Ordre de la Reconnaissance en 1994. Grâce à lui, en 1996, la section se dote de son premier recueil de règlements locaux. Lui qui n’a pas précisément la bosse de l’informatique préside à l’informatisation des dossiers des membres en 1998. En 1999, il doit, malgré tout s’adapter à un nouveau secrétaire, vielle connaissance par ailleurs, qu’il entraîne avec beaucoup de sollicitude.

Est-ce le choc du passage à l’an 2000 ou la rage de vivre encore plus intensément sa passion pour les voyages au long cours, toujours est-il que le grand Gilles annonce sa retraite du Ca de l’AQDER Du Suroît le 25 août 2000.

Et notre ami Gilles est passé à la légende…

Sa devise : Toute bonne cause justifie un bon party! Le comité social qu’il animait dans les années `70 n’annulait jamais un party faute de participation : Gilles disait que cela aurait miné la crédibilité du comité. Alors, certains partys avaient lieu avec les membres du comité et leurs conjoints seulement! (Il faut dire que d’autres connurent des succès retentissants!)

Le personnage : D’ordinaire raisonnablement réservé et discret, Gilles devient volubile et d’une désarmante franchise… dès le premier verre!
A une certaine époque, Gilles passait pour avoir une résistance légendaire lors des tournées et des veillées. Il était carrément inépuisable. Son secret : un petit somme discret dans une berceuse ou un bon fauteuil. Après 10 minutes, Gilles était encore bon pour plusieurs heures…

L’historien, fier de connaître son monde. Alors que la plupart d’entre nous étions assez heureux de connaître les noms de plusieurs de nos élèves, Gilles aimait décliner aussi les noms du père, de la mère, des grands-parents des lignées maternelles et paternelles, le nom des voisines…et quelques savoureuses histoires que la tradition orale avait retransmise, souvent à voix très basse, de fond de cuisine à perron d’église et à fumoir de salon funéraires. Féru d’Histoire, Gilles a quand même toujours préféré les histoires, et c’est probablement là le secret de sa mémoire légendaire…

Gilles, tu as beaucoup donné au service de tes collègues, et ce pendant de nombreuses années. Nous désirons t’en remercier et aujourd’hui t’introniser au temple de la renommée de notre Section en te remettant la plaque de l’Ordre de la Gratitude de l’AQDER du Suroît.

Merci Gilles.

Serge Tessier, votre secrétaire tout dévoué