ordre de la gratitude

Juin 2013 -  Clarisse Litalien


De gauche à droite: André Beaudin, Pauline Leroux-Lazure, Clarisse Litalien et Serge Tessier.

Juin 2013  -  Hommage à Clarisse Litalien à l’occasion de la remise de l’Ordre de la Gratitude de la section Du Suroît de l’AQDER (Texte de Serge Tessier)

 


Il y a dans la vie des injustices, des incongruités, des aberrations, des idiopathies qu’il faut accepter pour ce qu’elles sont, sans trop chercher à en comprendre l’origine, la raison ou la cause car cette réflexion ne nous mènerait nulle part en plus de menacer notre santé mentale, ce à quoi nous tenons particulièrement.
 
Donc, on ne cherchera pas à savoir pourquoi la Section Du Suroît a mis tant d’années à décerner l’Ordre de la gratitude à Clarisse. Dans la nature, il y a des fleurs qui mettent des années à éclore : la floraison est un mystère, mais la fleur est un miracle qui nous fait croire au bonheur, ce qui n’est pas rien. De 1996 à 2003 Clarisse a beaucoup fait pour que la section soit un havre accueillant pour les directrices et directeurs d’école retraités. Les taux de participation aux activités de cette époque n’ont jamais été dépassés. En sport, on appelle cela un record et un exploit! Suppliée à genoux (pour qu’elle voie nos yeux implorants!) d’accepter la présidence de la Section, Clarisse s’emploie à stimuler la fierté, le sentiment d’appartenance et la réponse aux besoins des membres. Clarisse a été une grande présidente, forçant ses successeurs à chausser de grandes pointures!

On ne devrait pas chercher non plus à savoir pourquoi c’est moi qui suis ici à écorcher sa modestie. Depuis la commission Charbonneau, tout le monde sait bien que les vraies affaires reposent sur le copinage, la séduction et la manipulation. Dès ma première année d’enseignement, j’avais participé à un complot, impliquant tous nos collègues ainsi que Florian, notre directeur, Dieu ait son âme, visant à permettre à Clarisse de s’absenter du travail pendant plusieurs jours sans que son absence ne soit comptabilisée…hé! Hé! Hé! Vous ne serez donc pas surpris d’apprendre que c’est Clarisse qui m’a proposé pour le prestigieux poste de secrétaire du C.A. de la section. Par la suite, elle m’a poursuivi de ses commentaires dithyrambiques et flatteurs si bien que je suis devenu dépendant de ses appréciations et proche de sombrer dans la mélancolie si j’en étais privé. Vous assistez donc présentement à mon ultime tentative de séduire un peu Clarisse par ma prose!

Finalement, ne cherchez pas à savoir pourquoi cet hommage est court, bref et concis. C’est la faute de Clarisse. C’est elle qui a insisté auprès du comité de direction pour un hommage modeste, simple et de bon goût… Elle aurait mérité un panégyrique exhaustif qu’un historien sérieux aurait émaillé de dates charnières, de faits probants, de témoignages émouvants, le tout auréolé des documents idoines. Mais la modestie et la concision imposent  des limites que je soupçonne Clarisse d’avoir parfaitement anticipées et même souhaitées. Je dois donc conclure abruptement en te priant, ma chère Clarisse, d’accepter cette plaque souvenir en reconnaissance de tes grands talents de leader et des efforts dignes de mention que tu as déployés en tenant compte des besoins, des intérêts, de la culture et des plaisirs de chacun de nous.

Félicitations et merci.

 

Serge Tessier

Hôtel Grant,
Salaberry-de-Valleyfield,
6 juin 2013